J’ai besoin de silence. Audible, je veux que mon cœur soit.
- Que pleures-tu et désires ?
Ce qui rythme tes battements, qui te hante mentalement. Une promenade en silence, viens je t’y invite.
- Courons ! Attelons-nous !
Au milieu d’une forêt, courrons pour y trouver la paix. J’ai hâte d’entendre le bruit des feuilles qui assainiront nos pensées. Assis, nous laisserons la nature absorber ce brouillard, il n’envahira plus la sanité de notre âme.
Tu sais, j’étais à deux doigts, sans crier gare, d’hurler, d’attirer les regards. Curieux, compatissants, qu’en sais-je… ils me regardent, je crois que je suis un miroir. Chaque jour, au fond d’eux, ils luttent pour garder cette once de sérénité qui d’un joug à l’autre, d’un jour à l’autre, peut plier bagage et partir loin d’ici ; sans laisser une adresse, un mot, une carte, un numéro. Une bouteille à la mer…
Loin d’ici, intraçable.
À la folie, elle laisse sa place. La nouvelle résidente devient cette tâche tenace. Comment avons-nous pu permettre ce dérapage ? La source efface progressivement ses traces.
- Un ensemble de luttes ? Sûrement.
- Un cumul qui se muscle ? Certainement, qui s’assied.
Dominance nocturne, autoritaire. La folie n’est jamais rassasiée. Têtue, elle rejette toute idée qui ne souhaite s’aligner. Et moi, en attendant, en autodestruction, à petit feu, je fonds. Une transformation vers un état sourd et muet, dans lequel personne ne peut entendre mes cris, ni voir ma danse d’infortunée. Au milieu de la neige, enfoncée sous la terre, mes pensées deviennent poudre à son propre mousquet.
Mais le temps passe, et des rêves semblent sortir du néant. Vouloir détruire la peine, est un projet insensé dont le cerveau s’enivre progressivement. Faire virevolter la haine ? Lui qui pensait être condamné à danser sans mesure, sans force et haletant. Mais toujours d’un cœur battant.
Les portes s’ouvrent, le public entre, les estrades se remplissent et l’orchestre s’installe. Dans quelques temps il sera déjà trop tard, la question se pose d’oser guérir ou de se faire du mal. D’oser partir ou de se laisser faire. Puis il n’y a plus de doute, mes pas se détournent enfin de la scène.
Le courant d’air précède la fraicheur de la rue. Il m’invite à m’allier aux passants, figurants derrière la porte de sortie.
- Il est temps de partir, de rejoindre l’autre rive.
L’envie d’y croire me prend soudainement par le bras, et instantanément s’installe un élan de courage. Une vigueur m'entrelace. Ma destinée m'embrase. Je cours et j'accélère, le souffle se fait rare. Et dans mon dos, je sens les portes qui se referment. Accordée est ma remise de peine.
Cette liberté, visible. je veux que mon cœur voit.
- Il n’y a plus de quoi pleurer, tes désirs sont déjà comblés.
Au sommet de la montagne, courrons pour y trouver repos. Viens, et vois, comme il est bon de retrouver l’espoir. Celui qui redonne du sens, qui apaise tous les maux.
- Courrons ! Attelons-nous !
Il n’y a pas plus pur que ce qu’on trouve là-haut. Allons chercher la paix, mais cette fois-ci la vraie, celle qui ne dort jamais.
Proverbes 23:18 : "Car il y a un avenir et ton espérance ne pourra pas être brisée."
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